sans cible mama couvre x chefs m-o-r-s-e
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PREMIERE : SANS CIBLE – « Mama » (prod. M-O-R-S-E)

Quand on voit débouler une prod de M-O-R-S-E en général c’est un peu comme avec King Doudou, on a tendance à tendre l’oreille à la rédac, parce qu’on est rarement déçu. Là, c’est carrément M-O-R-S-E qui nous a fait remarqué qu’il avait bossé pour un jeune grenoblois : SANS CIBLE, du coup on a bien tendu l’oreille et on commence à se demander ce qu’il se passe à Grenoble. Quelle est cette ville qui ne cesse depuis plus de dix ans maintenant de produire une sorte de rnb hip-hop pop bizarre, et RnB il faut le dire vite.

Grenoble pour certains ce sont les années 90 et 2000, les squats, le cinéma et la musique expé avec Métamkine et le 102. Autant dire juste en citant ces deux noms mythiques, toute une idée de la contre culture à la Française qu’on a vu « déferler » dans tous les lieux les plus pointus de France et de Navarre.

Mais Grenoble c’est aussi une terre du sensible romantique appliqué à la pop music, enfin apparemment. La pop music sensible et romantique de la cuvette au milieu des montages. On se souvient tous du plus chelou des romantiques Grenoblois Koudlam dont ne sait pas si il refera un album un jour entre deux randonnées en TN. Mais c’est aussi bien sûr M-O-R-S-E qui déconstruit les genres au fil de ces albums, et puis plus récemment des minots comme Thanas qui donnent au rap un coup de sensible et d’émotivité vraiment super touchant, chouette et beau.

SANS CIBLE – Mama (artwork)

Alors là quand on tombe sur un grenoblois qui s’appelle SANS CIBLE on se dit que forcément y a un truc. Et y a un truc, pas qu’avec la ville, pas qu’avec l’âme des montagnes, ouai il doit y avoir un truc particulier à Grenoble qui pousse à étaler une certaine forme de romantisme gris un peu désabusé.

SANS CIBLE donc, sort un premier morceau, Mama, hymne rnb émouvant , ou se mêle à la prod de M-O-R-S-E, une déclaration d’amour à l’amour maternelle. Une déclaration introspective et précieuse qui ne nous laisse pas de marbre, et qui nous dit que Grenoble a sans doute encore de beaux jours devant à elle pour inspirer ce romantisme gris qui lui est propre.

Oui c’est un peu ça, avis aux amateurs, le romantisme gris grenoblois, une enquête d’investigation pratique et sensible à mener.