Cette semaine on a eu la chance de pouvoir poser quelques questions au duo de producteurs nancéiens The Waters. Avant de te plonger dans la lecture de cet entretien, (re)découvre leur dernier mix réalisé en exclusivité pour Couvre x Chefs : la couvre x tape #15 (lire l’article complet) en écoute juste ici :
Couvre x Chefs : Salut The Waters ! Pour commencer, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer votre nom ?
The Waters : Salut CxC !
Nous sommes The Waters, un duo de musique électronique basé sur Nancy. Notre groupe existe depuis maintenant 3 ans et nous avons sorti trois maxis sur le label Noircity, Alpha, Beta et Delta .
Notre nom découle du titre Water du groupe Electric Wire Hustle qui lui même découle d’un titre de Common, Electric Wire Hustle Flower, en quelque sorte une dédicace pour des artistes que l’on apprécie.
De plus, The Waters représente pour nous le résultat d’une musique influencée par différents courants musicaux, à l’image de fleuves qui se jettent dans l’océan.
CxC : Travis, on connaissait tes beats pour Eff Gee de l’Entourage. En revanche Romain on n’a pas trop d’infos sur toi avant The Waters et tes excellents DJ sets… Pouvez-vous nous en dire plus sur vos parcours respectifs ?
R.J Henry : En ce qui concerne l’artistique, j’ai plutôt eu un parcours de danseur depuis très jeune, je me suis approché de la production musicale bien plus tard. J’ai toujours eu un rapport assez instinctif avec le son et cette passion a vraiment pris forme en créant The Waters avec Travis.
Je suis passé de productions de chambre style boom bap à une musique électronique plus fine, ce qui me correspondait plus.
Travis Brickman : En dehors de The Waters, je produis surtout des morceaux de rap, il y a eu deux collab’ avec Eff (NDLA : Eff Gee de L’Entourage) effectivement, mais ça commence à dater. Plus récemment j’ai participer à l’album d’Espiiem, en composant le titre Haute Voltige, et ai collaboré avec Will Hill, un rappeur d’Atlanta, quelques beats aussi dans l’EP de Ripklaw. A part tout ça je bosse en ce moment sur le premier projet musical qui réunira presque tous les artistes du label Noircity, dans lequel j’ai produit pas mal de morceaux.
CxC : Comment définiriez-vous votre style ?
TW : Cinématographique, électronique, puissant et subtile.
CxC : Comment le projet est-il né ?
TW : Le projet est né d’une envie commune de pousser notre musique plus loin, sortir de ce qu’on faisait tout les deux en solo et de trouver notre son à nous, sans complexe.
CxC : Quelles sont vos influences ?
RJ : La musique en général bien sur, nos oreilles sont très influentes… Mais sinon cela reste assez interne comme démarche, même inconscient. On développe la musique qui nous parle au moment ou on la créer, sans raison particulière de prime à bord, mais après cela peut se traduire par divers ressenti personnelles.
TB : Personnellement je suis très souvent influencé par l’image. SI je vois une photo, un film, un artwork qui me plais, qui m’apporte une certaine émotion, je vais vouloir retranscrire cette ambiance, cette émotion en musique. Je pense que c’est ce qui m’aide le plus.
CxC : En ce qui concerne la composition, comment travaillez vous ?
TW : On n’a pas vraiment de méthodologie précise, je pense que simplement, on arrive au studio, on allume les machines (et la cafetière) et c’est parti. On travaille aussi chacun de notre coté en se faisant écouter nos idées, et on retravaille dessus ensemble.
CxC : Vous faîtes partie du collectif, label… bref de la « nébuleuse artistique » comme l’appelle son fondateur le poto Riplkaw, Noircity. Comment s’est faite la connexion ? Pouvez-vous nous décrire un peu son fonctionnement ?
TW : Je crois qu’on à rencontré Rip dans son ancien shop Ruff Draft et autour de quelques discussions, et d’essayage de fringues on se faisait écouter chacun nos beats. Il était intéressé par notre univers et nous à proposer à l’époque de sortir notre premier EP sur le label True Flav pour lequel il était directeur artistique, il a ensuite créé son propre label Noircity, on l’a suivi pour finaliser notre trilogie. C’est un bon appui pour nous, en termes de réseau, de management, de graphisme et de conseils…
CxC : On vous a découvert avec votre trilogie de EP, Alpha – Béta – Delta, pouvez-nous nous expliquer le concept de cette série ? Comment avez-vous décidé de sortir non pas un mais trois EPs?
TW : L’idée de cette trilogie était d’avoir trois projets avec à chacun une esthétique et un sens particulier, en formant une cohérence dans son ensemble. C’était aussi pour nous la possibilité de sortir des projets courts et de manière régulière, ce qui a été, pour nous, un bon exercice de production.
CxC : Trois EP, un live sorti dans une élégante version physique… quels sont vos prochains projets ? Des dates prévues ?
TW : Nous sommes actuellement beaucoup sur les machines, avec la préparation d’un futur EP qui verra le jour très bientôt, et qui sera une première sortie physique pour nous. C’est EP sera accompagné de clip(s), ce qui sera également une première et une grosse envie de mettre notre musique en image !
Nous étions sur scène le 2 mai dernier au TOTEM (Nancy) dans le cadre du festival La semaine de l’Impro.
CxC : Qu’est ce qui tourne en ce moment dans votre bibliothèque iTunes ? Un titre qui enflamme votre printemps ?
RJ : Beaucoup beaucoup de choses, c’est toujours difficile de faire un choix… Mais je pense que le premier EP de The Acid est très présent !
TB : J’écoute pas énormément de trucs en fait, quand je tombe sur un truc qui me plait je le saigne. Ca va bientôt faire une année que j’écoute très régulièrement Yeezus de Kanye West, je ne m’en suis pas encore lassé, je pourrais en parler pendant des heures. J ‘écoute aussi très souvent Women de Rhye, une des plus belle chose que j’ai pu entendre. The Love Below d’Andre 3000, date mais tourne souvent en ce moment aussi.
CxC : La collab rêvée, ce serait avec qui ?
RJ : Flying Lotus !
TB : Kanye West, definitely.
Suis toute l’actu de The Waters sur leur page fan Facebook.
Télécharge gratuitement leurs trois EP’s et toutes les autres sorties de Noircity sur leur bandcamp.
Et on vous laisse avec un live filmé au Centre Culturel Georges Pomp It Up de Nancy :