Max le Daron annonce son premier album sur Akwaaba Music, « Unless Tomorrow », fruit de plusieurs années d’allers-retours entre Bruxelles et l’Afrique de l’Ouest
Cofondateur du label belge Lowup, Max le Daron est un producteur et DJ pionnier de la scène global club internationale. Actif depuis une dizaine d’année, Max s’est forgé un son caractéristique, combinant club music underground européenne et influences afro/carribéennes.
Après plusieurs EPs sortis sur Lowup, des titres et remixes sur Enchufada ou Pelican Fly et des productions pour de nombreux MCs, notamment pour le ghanéen Bryte (sorties entre autres sur le label anglais More Time Records), l’exercice de l’album était un pas important dans la carrière du producteur belge. C’est chose faite avec Unless Tomorrow, à venir sur le label Akwaaba Music le 8 décembre.
L’histoire de cet album commence en 2013, lorsque Benjamin Lebrave (fondateur d’Akwaaba Music) invite Max au Ghana pour créer une banque de samples en enregistrant des percussions locales traditionnelles. Ce sera le premier d’une série de voyages en Afrique de l’Ouest pour le producteur bruxellois, créant ainsi de solides liens et devenant un véritable acteur de la scène musicale du Ghana et du Burkina Faso.
Unless Tomorrow est un album produit, enregistré et mixé entre Accra (Ghana), Ouagadougou (Burkina Faso), Kampala (Ouganda) et Bruxelles sur plus de trois ans. On retrouve au tracklisting bon nombre d’artistes ayant croisé la route de Max parmi lesquels Gan Gah, Joey le Soldat ou encore Bryte.
It has then been fine-tuned, revisited, set aside, hard drives have died and come back to life – or not, but at last, it seems to be ready to be shared. Or is it? Unless tomorrow…
Max le Daron
Quand gnawa, vaudou et trap se rencontrent sur le single « Freedom »
Afin de patienter avant la sortie de l’album complet, Max et Akwaaba sortent aujourd’hui le single « Freedom » sur toutes les plateformes et à retrouver sur notre SoundCloud en haut d’article. L’histoire de « Freedom » est, à l’instar de celle de l’album entier, atypique et chargée de symbolique.
En 2014, lors d’un des voyages de la série citée plus haut, Max se retrouve à enregistrer des cérémonies vaudou de l’ethnie Ewe au Ghana (peuple réparti entre l’est du Ghana, le Togo et le Bénin). Le rythme tiré de ce rituel, Adevu, donnera la base du morceau « Freedom ». De retour en Belgique, Max présente l’enregistrement à Gan Gah qui lui trouvera des similitudes avec le gnawa, rythme transe de son pays, le Maroc. Max et Gan Gah composent ensemble le beat, en lui ajoutant la lourdeur d’une rythmique trap. Lors du mixage, Max utilisera « des techniques venant du dub pour souligner le côté mystique tout en gardant la solide assise rythmique ».
Côté vocaux, deux artistes se partagent là-aussi le travail. La vocaliste ghanéenne Azizaa, enfant Ewe et fervente oposante à la vision d’une suposée identité monothéiste chrétienne du Ghana actuel, pose sa voie chargée d’énergie vaudou sur le refrain et le pont. Collaborateur de Max le Daron depuis de nombreuses années, le MC burkinabé Joey le Soldat prend parti sur les couplets avec un phrasé énergique entre rap, grime et dancehall. S’exprimant en mooré et pour l’une des rares fois de sa carrière, également en français, Joey s’attaque aux prophètes fanatiques qui manipulent les gens.
Unless Tomorrow de Max le Daron sort sur Akwaaba Music le 8 décembre et est déjà en pré-co sur Bandcamp. Le single « Freedom » est dispo lui aussi sur Bandcamp et en streaming sur toutes les plateformes.