Vous pouvez écouter notre playlist mensuelle complète sur Spotify et Deezer, mais tout d’abord, voici 10 pistes sur lesquelles nous avons choisi de mettre en avant :
No Boy – Santuario
Avec cet hymne mystique, chaleureux et sans beat, le producteur mexicain No Boy présente son premier EP, «Redención», un pack de club sorti plus tôt cette année via HiedraH Club de Baile. Abandonnant un peu les edits reggaetón, No Boy nous montre plutôt son côté le plus avec ce travail. Comme le titre le suggère, inspiré de la liturgie catholique, ‘Santuario’ est un court morceau de divinité.
Superfície – Chassi
Plus qu’une suite de son légendaire EP Hélices, NXÂME, le nouvel EP du brésilien Superfície est encore plus avant-gardiste. Le son organique (signature du producteur) est portée vers une nouvelle dimension, incluant des synthés suggestifs et percussions tribales toujours plus futuristes. Hypnotiques et mentales, les méticuleuses et finement choisises vibes dance ‘Chassi’ l’ajoute à la liste des banger hard drum de Leão.
Abssys – Nácar
Les expérimentations avant-gardistes dembow des derniers tracks d’Abssys affichent un son distinctif et avant-gardiste au sein de la musique de club d’inspiration latine. Avec Nácar, le producteur mexicain produit un titre puissant mais dramatique, composé de mélodies d’accord aiguës et d’énergiques vibrations post-reggaetón
Loris – Gharam
Utilisant une palette sonore avec des réminiscences de ses racines palestiniennes, Gharam est un morceau lent et sensuel de la musicienne et artste Loris. L’influence arabe sur les drum patterns combien parfaitement avec la structure reggaetón du morceau, créant ainsi un subtil mélange organique où se rencontre Est et Ouest, comma la plupart des productions de Loris.
Foryfive & Lao – Bájalo
Cela fait quelques temps que l’on voyait le duo de trap mexicain Foryfive (anciennement Raprimal Boyz) travailler avec NAAFI. Depuis 2018, le label mexicain a considérablement enrichit son catalogue, qui jusque là était surtout focus sur la musique club. En effet, l’album ambiant de Debit, le projet pop des argentins de Defensa, le single trap de Lao avec Fntxy ou son ovni pop « Time to Waste » produit avec Bclip ont montré une facette du label jusqu’alors non explorée, en parralèle des releases de Wasted Fates, Lechuga Zafiro, Siete Catorce ou encore Espectro Caudillo.
Cette première collaboration entre Foryfive et Lao marque donc officiellement la signature des rappeurs chez NAAFI. Au vu de Bájalo, la nouvelle direction du label qui fête ses 9 ans cette année s’annonce plus que vertueuse.
Soto Asa – P3N4
Le rappeur espagnol Soto Asa a pris tout le monde de court avec son excellente mixtape Down Music en 2018. Affirmant ainsi un style personnel et radical le démarquant immédiatement, épaulé de collaborations avec Bad Gyal ou Yung Beef. Sur P3N4, Soto Asa lance sa saison 2019 de la drill hispanophone et prouve qu’il n’est pas prêt de s’arrêter dans son ascension
Braian, Imaabs & Lechuga Zafiro – Ghede
Quand trois des producteurs latino américains les plus intéressants du continent unissent leur force pour sortir un Club Pack intitulé Petro chez HiedraH Club de Baile, le résultat est forcément bluffant.
Abssys – Chambiao
Un morceau issu de la première compilation de Spa Recordings, un label de Cologne… Une question persiste que fait Abssys, le mexicain sur une compilation allemande… En tout cas Chambiao est sans doute la plus belle invitation à l’heure d’été qui arrive. Percussif, bouclé, énervé, avec une voix métallique, une sorte de tropical bass façon post-NAAFI.
Wulffluw XCIV – Matanza
Post-Carbon est une compilation tchèque adossée à une ONG pro-climat qui lutte autour de Brno contre l’exploitation minière et les changements climatiques. On y retrouve Wulffluw XCIV, avec Matanza tout droit sorti des couloirs énervés d’un internet qui mixe bass russe et sifflet digne du plus beau baïle funk, le tout bouclé comme une sorte de voguing énervé. Des bass et des sifflets pour sauver le climat. Que demande le peuple !
Ziur – ISN’T NO PLACE AND ALL PLACES THE SAME PLACE
On ne présente plus Ziur, la productrice installée à Berlin qui est sans doute l’une des plus belles figures de l’électronique actuellement en Europe. ISN’T NO PLACE AND ALL PLACES THE SAME PLACE n’est pas vraiment un morceau mais plutôt une mixtape. 21 minutes d’expérimentation qui ressemblent à une tentative d’extraction ou d’effraction de la matrice du fake qui nous sert parfois de quotidien. Violent, saccadé et sec, a priori le titre de la mixtape est un énoncé performatif parce qu’on sait pas où se mettre, mais c’est vraiment très bien ! Qui plus est on est toujours heureux de constater que l’expérimentation en musique n’est plus l’apanage d’hétéro blanc de plus de cinquante ans qui triturent leur guitare avec un archer, caressent leurs batteries avec des cymbales ou soufflent dans la anche d’une clarinette.