La Southfrap Alliance revient avec une compilation qui ne ressemble pas à autre chose qu’un mix entre le Rocky Horror Picture Show et une compilation Thunderdome.
15 titres pour fêter la fête des morts, et exporter la southfrap sur l’orbite de la planète France.
15 titres où se mêlent happy hardcore, techno, trance, gabber et autres sous genre de tabasse qui définissent peu à peu la southfrap comme un genre autonome.
Mais pour ce deuxième opus, la Southfrap Alliance a décidé de ne pas en rester au sud de la France, en invitant des DJs du grand ennemi sportif Parisien (Boe Strummer), ou du grand allié Breton (M. TouNu), ainsi que des très productifs nordistes (Shtelamei). Northcore, frapcore, breizhcore, sont donc invités à imaginer une alliance de plus en plus nationale dans l’esprit des meilleures free party (dont le sénat vient par ailleurs de durcir la législation…).
On retrouve aussi bien sûr la crème de la crème de la southfrap – Bogoss Lacoste, Knut Vandekerkhove, DJ Virage Sud, DJ 13NRV et autres Seul Ensemble – qui animent les soirées southfrap du côté des calanques de Massalia.
Une compilation qui affirme peu à peu un genre particulier, un esprit de fête. Un esprit hardcore avec tous les sous-genre qui peuvent composer cette dénomination, et surtout l’esprit d’un local crew qui ne s’enferme pas sur lui-même. Bien au contraire, les invitations « extérieures » tendent à renforcer et à dégager un style propre, quelque chose qui sonnerait vraiment sud . Un esprit de fête hardcore donc, mais aussi libre, libre dans les références, libre dans les interprétations et surtout libre dans ses fêtes. Une compilation qui montre aussi qu’il est encore possible d’invoquer le Rocky Horror Picture Show et quelques autres esprits le soir d’Halloween.
Il n’est pas encore aisé de définir la southfrap, mais on sent déjà poindre cette touch sud dans une manière d’aborder le hardcore, de manière peut-être plus hybride et plus transversal que le neo-gabber actuel.
Southfrap Alliance montre en tout cas qu’il y a quelque chose à jouer culturellement sur les territoires, le local n’est pas l’ennemi du global bien au contraire, et le terreau southfrap a le mérite pour l’instant de s’enrichir à chaque opus d’une nouvelle densité et de nouveaux partenariats. Une démarche qui ne vient pas d’une vision centralisée de la fête parisienne, bien au contraire… Si la Southfrap Alliance affirme bien une chose, c’est que partout, là où tu habites, il y a un terreau pour construire un son, une scène, et surtout des fêtes. Des fêtes hybrides où le partage d’une même passion, devient la possibilité de conquérir de nouveaux territoires aussi bien festifs que politiques.
Local music is the new global music. The local crews are the future of global insurrection.
On vous invite à vous arrêter particulièrement morceau ultra hybride de
Knut Vandekerkhove qui révèle bien l’esprit de la compilation et qui réinterprète habillement les sonorités classiques Thunderdome, version fête des morts gabber inquiétante :
Et sur un autre morceau complètement hybride wtf hardcore balearic sur une base techno, celui de Seul Ensemble :
Finalement Halloween n’est pas qu’une vaste fumisterie vidée de sa substance. Sortez vos plus belles invocations magiques et allumez la Southfrap Alliance.
Southfrap Horror Show est dispo sur Bandcamp mais aussi sur Mediafire.