Anything But Noise #4 [live report]

La nature a horreur du vide, et force est de constater que notre pote Aristote avait vu juste. Tout est question d’équilibre (dixit Francis Cabrel). Après avoir passé une journée, que je qualifierais ouvertement de merdique, il était donc tout naturel que ma soirée se devait d’être brillante. Et pour cause, ce soir-là se tenait la quatrième édition des fines soirées Anything But Noise.

Est-il nécessaire de rappeler leur principe ? Allez, petite piqure de rappel pour les moins attentifs. Il s’agit le temps d’une soirée de réunir un collectif ou un plateau musical capable de faire rimer qualité, convivialité et originalité, bref : tout sauf du bruit ! Ce soir, on notera une line up bien sentie pour un concert s’annonçant d’ores et déjà d’une excellente facture.

20H58 – Après avoir tutoyé la façade de notre cher Hublot l’espace d’une petite demi-heure, nous entrons en son antre. L’accueil est chaleureux, la bière peu onéreuse, et la warm up de SKEEZ’UP prépare tranquillement le terrain. Il est temps d’aller envoyer se faire foutre les contingences personnelles et de profiter de la soirée. Après quelques pintes, direction la scène qui commence doucement à se remplir d’un public multiple.

21h33 – Le jeune groupe nancéien SKVLL KAVIAR ouvre le bal avec une énergie salvatrice. Bien que ce soit leur première scène, le duo peroxydé distille un hip hop léger et maitrisé dans un style résolument contemporain.

22h16 – C’est au tour de SOBRE et de JEUNE KARN de faire leur entrée. Les deux mc caennais du 1-TREUK sont de bonne humeur et c’est communicatif, après quelques mots d’argot lorrain improvisés, ils déroulent un rap carré, leurs flows ténus se conjuguent dans un egotrip parfois sombre, mais toujours aérien sur des intrus d’excellente qualité. Après 40 min d’un show bien rodé malgré un petit souci de platines, le public est conquis et la température est à point pour accueillir la headline de la soirée.

23h22 – GREMS entre en scène et démontre en moins d’une heure qu’il en est une bête. L’homme vampire aspire l’énergie du public et lui renvoie en frontal. Son flow enragé est d’une précision déconcertante drop le beat sur des instrus allant de la House au Boom bap, en passant par la musique électronique. Le travail est fait dans les règles de l’art, et le public à bout de souffle en redemande, GREMS demande aux artistes qui l’ont précédé de le rejoindre sur scène, la soirée s’achève sur un medley dans la pure tradition Hip Hop.

00h26 – Conclusion, sans faute.

PS : On regrettera AHMAD qui était malade (hypothèse rimée puisque des raisons personnelles seront évoquées).

Alexandre B.

Photos : Rachel Clemont.
Video : Alexandre Besson.

 

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